Notes de lecture par Christine GUILLOUX
Voici deux ouvrages sur le traumatisme qui s’appuient sur des histoires de vie et présentent deux abords différents du traumatisme : Ben Furman questionne les survivants et reçoit réponse de ceux qui expriment leur résilience, Bessel van der Kolk présente des survivants venus ou adressés à un Trauma Center.
Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse, Ben Furman, Satas
Une phrase attribuée à Milton H. Erickson en guise de titre, énigme in-citatrice à la réflexion et provocatrice à souhait. Ben Furman, psychiatre psycho- thérapeute finlandais, thérapeute bref, auteur de nombreux ouvrages, s’est attaché à apporter réponse à cette énigme en interrogeant les lecteurs d’un magazine finlandais : « Qu’est- ce qui vous a aidé à survivre à votre enfance difficile ? Qu’avez-vous appris de votre enfance difficile ? De quelle façon avez-vous réussi à vivre plus tard dans votre vie ce dont vous avez été privé dans votre enfance ? » Trois cents lettres furent reçues de survivants à une enfance difficile, de quoi se convaincre qu’un être humain est capable de survivre à presque n’importe quoi.
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Le corps n’oublie rien, Bessel van der Kolk, Albin Michel
Mémoire, émotions, amnésies, dissocia- tion, reviviscences, traumatismes au sein de la vie. Un avant, un après. Le trauma- tisme scinde la vie en deux. Pour Bessel van der Kolk, psychiatre américain, fondateur du Trauma Center de Boston, le traumatisme est un véritable problème de santé pu- blique et il y a lieu de réparer les victimes.
Même des années après le choc initial, les traumatisés, vétérans du Vietnam comme victimes de violences « civiles », ont souvent bien du mal à dire ce qu’ils ont traversé. Leur corps revit la terreur, l’impuissance et le réflexe de lutte ou de fuite. The body keeps the score !
Personne ne peut soigner « l’événe- ment » traumatique ; ce que l’on peut trai- ter, ce sont les traces qu’il laisse sur le corps, l’esprit et l’âme.
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Même des années après le choc initial, les traumatisés, vétérans du Vietnam comme victimes de violences « civiles », ont souvent bien du mal à dire ce qu’ils ont traversé. Leur corps revit la terreur, l’impuissance et le réflexe de lutte ou de fuite. The body keeps the score !
Personne ne peut soigner « l’événe- ment » traumatique ; ce que l’on peut trai- ter, ce sont les traces qu’il laisse sur le corps, l’esprit et l’âme.
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