Hypnose et Thérapies Brèves, le Dr Claude VIROT interviewé par 20 Minutes
A la tête de l'institut Emergences basé à Rennes, le docteur Claude Virot a été élu il y a quelques jours président de la Société internationale d'Hypnose. Une consécration pour ce psychiatre rennais, qui n'était pourtant « pas candidat au poste. »
Fort de ce titre, Claude Virot, 55 ans, va désormais s'attacher à défendre les intérêts d'une profession souvent méconnue et qui peut susciter de la méfiance chez certains. « Dans le cadre de l'hypnose médicale, il s'agit d'une pratiques de soins avec un cadre règlementaire très strict. Nous ne formons que du personnel médical », prévient-t-il.
« Moins d'effets secondaires »
La pratique tend d'ailleurs à se développer au sein des établissements de santé, comme au CHP Saint-Grégoire, où certaines anesthésies sont pratiquées sous hypnose. « Cela permet d'éviter les effets secondaires liés à l'anesthésie, comme des pertes de mémoire dans certains cas.
C'est également prouvé que le patient récupère plus vite sous hypnose », précise le docteur.
Dans son cabinet, Claude Virot soigne également des patients atteints de troubles psychologiques ou émotionnels. « Dans le cas de dépression ou de problème de stress, l'hypnose permet de réouvrir le champ des ressources physiques et mentales du patient », explique le psychiatre.
Durant son mandat, Claude Virot essaiera également de redorer l'image de la France « qui a été et va redevenir, je l'espère, la nation mondiale la plus importante dans le domaine de l'hypnose. »
Quand l’hypnose se professionnalise
La science de l’hypnose entend mieux se faire connaître à travers la création de son association. Chose faite par les différents corps regroupés autour de cette science qui connaît de plus en plus adeptes à l'aube du 21ème siècle.
L’Association marocaine des praticiens en hypnose (AMPH), telle qu’elle a été baptisée a su recruter parmi les coachs, psychologues, psychiatres, médecins, dentistes, pharmaciens et autres personnes intéressées par une certification en hypnose.
Pour rappel, les vertus de l’hypnose renvoient au développement personnel, l’amélioration des performances, relations interpersonnelles, réduction de stress et bien-être.
Cette science permet aussi de venir en thérapie préventive dans le cas d’addictions, de phobies, d’insomnies, de dépression, de problèmes psychosomatiques, de traitement de la douleur ainsi que dans l’accompagnement dans les cas de maladies lourdes.
La création de cette association devrait permettre, par ailleurs, de vulgariser cette science au grand public.
D’un autre côté, la professionnalisation de l’exercice de l’hypnose s’impose de fait dans un contexte où de plus en plus de personnes coachs et autres comptent se positionner. Les enjeux sont clairs à savoir le respect de l’éthique.
« Un système d’accréditation, mis en place par l’Association et votés à l’unanimité par les adhérents a vu le jour », explique Slim Kabbaj, professeur universitaire, coach et président de l’association.
Inspirées des modèles de la plus grande association internationale de praticiens en hypnose (NGH), les futurs praticiens en la matière devront valider leurs expériences selon des critères précis et vérifiés.
L’appel aux adeptes a été donc fait par le bureau de l’association fraîchement constitué pour les deux prochaines années.
Source: Aujourd'hui Le Maroc