L'hypnose connaît de nos jours un regain d'intérêt considérable, notamment pour ses applications dans le champ de la médecine et des suivis psychothérapeutiques. Cependant, de nombreuses questions demeurent.
Comment se présente la dynamique d'influence entre l'hypnopraticien et le patient? Quelle part revient à l'imagination dans la survenue des effets de l'hypnose ? Que nous apprend l'histoire sur la pratique contemporaine de l'hypnose ? En abordant sans a priori ces questions parmi d'autres, nous verrons à quel point les analogies sont centrales en hypnose.
La figure de l'analogie qui permet de rapprocher, en pensée, deux domaines dissemblables, voire opposés, a en effet autorisé diverses conceptions de l'hypnose. D'abord considérée comme un «fluide » (analogie avec la physique), elle a ensuite été interprétée comme un état spécifique de sommeil (analogie avec la physiologie nerveuse), puis comme une forme particulière d'hystérie (analogie avec la psychopathologie), pour être finalement assimilée, aujourd'hui, à une médication (analogie avec la pharmacologie). Par ailleurs, ce sont bien les analogies qui permettent de construire les « métaphores thérapeutiques » décrites dans cet ouvrage, véritables noyaux de la pratique de Milton Erickson.